Ce vendredi 07/02, c’était découverte du Google Atelier Numérique pour moi, avec participation à un atelier Lego® SeriousPlay® animé par Élisa Garemi Dupré, intitulé : « La résolution de problèmes en entreprise avec la méthode Lego® Serious Play® ».

Des Lego entre adultes ? Sérieusement ?

Cela peut paraître surprenant au premier abord, mais finalement, le Lego reste un outil comme un autre permettant d’emmener a la fois l’ouverture d’esprit qui ne serait pas forcément là avec une réunion classique, mais également le côté ludique que peuvent apporter nombre d’ateliers dits « Agile ».

Mais pourquoi alors s’encombrer d’une caisse de briques si un jeu de cartes pourrait suffire ?

Le Lego présente quelques avantages non négligeables :

  • Il permet de faire travailler ses mains plutôt que son cerveau, favorise le lâcher prise, libère l’esprit
  • Par la forme que prennent chacun des défis (c’est comme cela que l’on nomme chaque mini jeu), ils permettent de faire participer absolument tout le monde et sans exception autour de la table
  • Les différentes briques permettent de mettre le problématique explorée en perspective, on peut l’observer sous un nouvel angle (par brique on entend toute pièce Lego, on favorise la simplicité, tiens d’ailleurs ce ne serait pas agile ça ?)
  • Le problème est posé au centre de la table, plutôt que d’être porté et attribué à des personnes en particulier (d’autant plus si ces personnes-là sont les participants)
  • Ça permet de retourner un petit peu en enfance, même si pour ma part, j’y avais déjà joué le matin même avec mon fils

Et concrètement, on en fait quoi de toutes ces briques ?

Je vais ici évoquer essentiellement les pratiques que j’ai pu voir lors de cet atelier. Il ne s’agissait ici que d’une découverte, ce qui avait d’ailleurs un côté frustrant lorsque nous n’avions pas assez de temps pour finir nos chefs d’œuvre.

Un icebreaker

Une première tour Lego, exercice pour un icebreaker.

Comme tout bon icebreaker, il s’agit là d’un exercice court et particulièrement efficace pour découvrir les personnes présentes avec nous. En moins de 5 minutes, il est possible de connaitre l’identité de la personne à côté de nous et cerner une partie de sa personnalité.

Comment ? En demandant à chacun de construire une tour, la meilleure selon lui. Puis en binôme, on échange pour dire selon lui pourquoi il a construit cette tour-là, et en quoi la tour représente sa personnalité.

Pour ma part, cette tour est idéale car elle représente un côté rassurant, assez proche de ce que l’on pourrait voir dans la vraie vie, posée sur une base solide, assez carrée mais avec tout de même un léger soupçon d’originalité. Est-ce représentatif de ma personnalité ? Demandez-moi !

Un exercice qui je pense, peut se reproduire en dehors du cadre d’un atelier LSP complet. A méditer.

Se familiariser un petit peu plus avec les briques, icebreaker bis

Une brique qui arrive à la hauteur de ses ambitions, qui relève des défis

Ici, au travers d’un défi demandant de reproduire une figure, parmi plusieurs au choix, les participants prennent un peu plus en main les briques. Mais lorsque l’on demande à chacun de modifier la structure comme bon lui semble, puis d’expliquer pourquoi il a fait cette modification, voilà encore un défi qui permet de mieux connaître son groupe de travail et d’ouvrir la discussion.

Ici encore, l’exercice est un excellent icebreaker, et est totalement réutilisable.

Modéliser la problématique à explorer pour comprendre comment la résoudre

Je vais commencer par une mise en garde. Le but de cet article n’est pas de vous apprendre ou même initier à la méthode LSP. Cet apprentissage passe au travers d’une formation certifiante (j’y reviens plus loin), et je n’ai suivi qu’une séance d’initiation. J’évoque donc ici simplement le cadre, et pas la technique de résolution qui elle nécessite un facilitateur qui saura guider l’atelier.

La modélisation d’une organisation idéale

Lors de cette session d’initiation, 2 défis nous ont été lancés, tournant autour de la modélisation d’une organisation idéale pour le premier, et le deuxième évoquait la motivation autour de la réalisation d’un projet.

Ce qui est intéressant ici, c’est que chaque défi démarre par une étape individuelle d’assemblage de briques, puis par la mise en commun des constructions afin d’avoir un paysage représentatif du groupe complet. Ce cadre permet donc non seulement d’impliquer 100% des participants, qui expriment donc leurs avis individuels, et d’avoir une dynamique de groupe. Avant même d’explorer les problématiques qui sont mises en relief au travers des constructions, de premiers échanges ont déjà eu lieu, facilitant ainsi la collaboration dans le groupe.

La motivation dans la réussite d’un projet

Mon avis par rapport à ces défis ? Il y a eu un petit côté frustration, car nous n’avons pas eu le temps de faire des constructions très abouties (le côté âme d’enfant qui revient, tout ça 🙂 ). Mais c’est normal dans le contexte d’un atelier de découverte. Un véritable atelier LSP peut durer jusqu’à plusieurs jours. L’exercice était tout de même très plaisant et à permis de faire surgir en un temps record, à la fois des visions individuelles et une première réflexion de groupe, au travers d’histoires racontées à partir de l’empilement d’une poignée de briques Lego. On n’est finalement pas si loin que ça de l’esprit initial de ce produit, à la base destiné purement aux enfants.

Et si moi aussi je veux jouer aux faire un atelier Lego

Plusieurs options s’offrent alors à vous. Vous pouvez prendre l’initiative d’emprunter les Lego de vos enfants pour faire jouer vos collaborateurs avec. Cette option présente deux inconvénients majeurs :

  • Proposer un atelier LSP sans y avoir été formé pourrait au final être contre productif. Comme tout Serious Game, l’important n’est pas le jeu, mais l’analyse du résultat qui en découle
  • La disparition du canon laser du Faucon Millenium de votre enfant risque de créer des tensions qu’il faudra par la suite gérer. Et ça, mieux vaut éviter !

Une deuxième option serait de vous former vous-même à la méthode LSP. A ce jour, seul un organisme délivre en France la formation certifiante, permettant également l’accès aux sets de briques spécifiques à la pratique de cette méthode (voir au bas de cet article pour plus d’infos).

Enfin, vous pouvez solliciter un facilitateur qui saura apporter son expertise pour conduire au mieux cet atelier, et qui aura également son propre matériel. Là encore, allez jeter un oeil en bas de cet article.

Pour conclure

Une super entrée en matière pour découvrir cette méthode. J’en retiens notamment les icebreakers que je manquerai certainement pas de réutiliser. Pour le reste, je suis partagé. J’aurais bien exploré la possibilité d’utiliser cette méthode dans un cadre de rétrospective Scrum. A creuser. Je n’exclue pas une éventuelle formation dans le futur. A suivre…


Pour aller plus loin :

Formation certifiante Lego Serious Play, dispensée par AVEA Partners : https://www.aveapartners.com/fr/lego-serious-play-method

Sollicitez Elisa Garemi Dupré si vous souhaitez un facilitateur LSP : https://www.startme.fr

Le lien Meetup pour consulter tous les ateliers dispensés dans l’atelier numérique Google de Montpellier : https://www.meetup.com/fr-FR/Atelier-Numerique-Google-Montpellier/?_locale=fr-FR

Le lien vers cet atelier, dont je parle tout du long de cet article : https://www.meetup.com/fr-FR/Atelier-Numerique-Google-Montpellier/events/268190126/